UNION EUROPEENNE : LES D. COHN-BENDIT, J. BOVE, A. TSIPRAS, J.L. MELENCHON, P. LAURENT, M.C. VERGIAT, J.C. JUNCKER BOUFFENT TOUS DANS LA MEME GAMELLE NAUSEABONDE

Publié le par Tourtaux

Vote Juncker : le vrai visage du PGE et de Tsipras
vendredi 27 juin 2014
par  Pascal Brula
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Comme Daniel Cohn-Bendit et José Bové, l’ancien et le nouveau rentier vert de l’Assemblée européenne, Alexis Tsipras, le "timonier" de la direction du PCF aux élections européennes, appelle à voter Jean-Claude Juncker, représentant officiel du Capital, pour présider la Commission européenne… Certains font la gueule, comme à juste titre le sieur Mélenchon. Dans une lettre adressée le 3 juin dernier au groupe GUE-NGL, il écrit :

« Je découvre avec surprise le contenu du document approuvé par notre présidente sortante du groupe, Gabi Zimmer [1], lors de la Conférence des Présidents du Parlement réunie le 27 mai. Il s’agit d’une déclaration commune avec les partis qui cogèrent le Parlement et la Commission (PPE, PSE, ALDE…) concernant la désignation du candidat à la présidence de la Commission.

Cette déclaration nous "engage à tenir un dialogue et des consultations entre les présidents des groupes politiques du Parlement, avec pour objectif de déterminer quel sera le candidat européen à la présidence de la prochaine Commission européenne, issu de la famille politique capable de rassembler la majorité qualifiée au Parlement européen". Cette déclaration constate ensuite que "le candidat du groupe politique le plus important, M. Jean-Claude Juncker, sera le premier à tenter de former la majorité nécessaire". Et elle "invite le Conseil européen à débuter les consultations interinstitutionnelles" "sur cette base". La déclaration se conclut en missionnant messieurs Daul (PPE) et Swoboda (S&D) pour porter cette position auprès du président du Conseil européen Van Rompuy.

Je suis totalement opposé à une telle déclaration. Notre groupe ne doit être engagé d’aucune manière dans cette logique institutionnelle conduisant à soutenir directement ou indirectement un candidat de droite à la Présidence de la Commission. Nous devons refuser toute implication dans cette logique non démocratique qui découle de traités européens que nous condamnons et que nous voulons refonder. Je refuse de même que nous puissions, en quelques circonstances que ce soient, missionner des représentants du PPE et du PSE pour porter nos positions.

Je déplore donc que nous ayons engagé notre soutien à une telle déclaration sans débat dans le groupe. »

A quelques scories près (notamment les traités européens que Mélenchon souhaite "refonder"), nous ne pouvons que partager ce nécessaire rappel à l’ordre.

Il faut quand même se souvenir que le PGE et donc le Front de gauche et le PCF, ont fait d’Alexis Tsipras, leader grec de Syriza, leur champion, à l’occasion des dernières élections européennes. Il était même leur candidat à la présidence de la Commission européenne. Et puis, cette candidature semble faire pschitt, une fois les ors de l’UE retrouvés… Les électeurs du Front de gauche qui ont voté pour ce "héraut", ne se sentent-ils pas un peu cocus, car il me semble que les listes FDG étaient placées sous l’"aura lumineuse" de ce triste personnage.

En réalité, comme nous l’avons informé sur ce site, Tsipras est l’homme du sauvetage du capitalisme grec, le recycleur du PASOK, la social-démocratie grecque, celui qui fait de la défense de l’euro sa priorité, et qui va jusqu’aux USA faire le pèlerin donner des gages de sa soumission à Obama. Et pourtant, comme chacun sait, il a été porté aux nues en France par… Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent. Comme toujours, le gauchisme finit par mordre la queue de la social-démocratie, celle de la gestion loyale du capitalisme.

C’est ainsi que le fameux Tsipras, dans un communiqué du 30 mai dernier, annonce : « M. Jean-Claude Juncker, devrait être le premier à tenter de former la majorité requise, en entamant des négociations avec les autres groupes politiques ». Dans ce communiqué, il déclare qu’il s’agit d’un principe démocratique fondamental, car le Conseil européen aurait « l’obligation morale » de mettre en avant le candidat ayant obtenu le plus de voix lors des élections européennes. Par le fait du prince, il entraine le PCF et le Front de gauche dans une logique d’adhésion jusqu’au-boutiste à l’intégration européenne, par la vénération des institutions antidémocratiques européennes.

Cependant, au sein du groupe GUE-GNL, tout le monde n’est pas près à suivre Tsipras. Par exemple, la direction de Die Linke ou encore Mélenchon appellent à voter… Tsipras ! Comprenne qui pourra. A noter que ceux qui ont suivi mon appel à ne pas voter Front de gauche dans le sud-est aux dernières élections européennes, n’auront pas à s’en mordre les doigts : la tête de liste social-démocrate, M.C. Vergiat votera Jean-Claude Juncker…

Finalement, le KKE n’aurait-il pas plutôt raison de vouloir se sortir de ce panier de crabes, dont Mélenchon avoue dans son courrier, qu’il prend des décisions importantes engageant toutes les composantes, sans aucun débat.

Pascal Brula


[1] Députée Die Linke.


Commentaires

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samedi 28 juin 2014 à 08h25, par  jack freychet

Les traités européens étant ce qu’ils sont, le parlement sans réel pouvoir, c’est la commission, dont les membres ne sont pas élus, qui fait la loi, voter Junker, Tsipras, Tartempion ou tout autre européiste quelle différence ?

Les membres du conseil européens étant tous de droite et atlantistes il était logique qu’ils optent pour Junker qui leur sert en outre d’alibi démocratique.

Mélenchon déblatère une fois de plus, refonder l’UE dans le contexte actuel est impossible il faut en sortir pour retrouver notre souveraineté monétaire sinon comment combler notre déficit avec l’Allemagne : 36 milliards d’euros annuellement et relancer notre industrie ? Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas.

Une conférence nationale verrouillée par l’actuelle direction du PCF ne donnera rien, il faut qu’elle soit balayée par un tsunami venu de la classe OEUVRIERE, de tous ceux qui concourent peu ou prou à la création des richesses matérielles et intellectuelles ou pourraient le faire s’ils n’étaient condamnés au chômage.

 

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