POUR BRISER LES SILENCES : POEME D'UN DETENU POLITIQUE CUBAIN AUX USA
Mercredi 27 janvier 2010
Quand se ferme
Quand se ferme la porte de fer
des vents sifflant en ouragan
se jette sur moi et éteignent
ma chandelle, qui vacille entre mes mains.
La cellule devient une lagune
Dans laquelle gisent des colombes mortes
et sur moi grimpe son odeur d’épouvante
comme si les ombres fonçaient sur moi.
De mon cœur inoffensif
je déchire le silence congelé,
j’amenuise les absences prolongées
jusqu’à ce que passe la longue nuit
et que toutes les ténèbres s’effilochent
enveloppées dans la lumière du petit matin.
Tony Guerrero
(trad: A. Arroyo)