LES FRALIB NE BAISSENT PAS LA GARDE. PLUS DETERMINES QUE JAMAIS, LE COMBAT CONTINUE JUSQU'A LA VICTOIRE !

Publié le par Tourtaux

Vendredi 21 décembre 2012  

Les membres du Comité UNILEVER France ont établi la liste de questions qu’ils souhaitaient mettre à l’ordre du jour du Comité de Groupe UNILEVER France le 25 octobre 2012 en réunion préparatoire.
Les questions élaborées par les élus vous ont été remises par le secrétaire du Comité, vous avez cru bon d’en retirer certaines contre l’avis du secrétaire et des membres du Comité, prétextant,
« Qu’un certain nombre de points inscrits dans le projet d’ordre du jour ne relèvent pas du Comité de Groupe »
Vous avez également modifié de manière unilatérale la date de la réunion plénière du Comité qui devait se tenir initialement les 3 et 4 décembre aux 12 et 13 décembre 2012.
Enfin, la motion faite par l’ensemble des organisations syndicales en date du 25 octobre 2012 demandait de transmettre les documents manquants et nécessaires aux experts du Comité pour l’analyse des comptes de l’année 2011 ; ceux-ci ne leurs ont pas été transmis.
Les élus du Comité protestent avec la plus grande fermeté contre une telle attitude qui est constitutive d’un délit d’entrave au bon fonctionnement du Comité.
Le comité remarque que les points que vous avez retirés sont exclusivement les points concernant le site de FRALIB Gémenos et le point sur les différents PSE en France depuis 1995.
Le Comité indique que la représentation de FRALIB Gémenos dans notre Comité a toute sa légitimité, que les questions qui ont été portées à l’ordre du jour initialement étaient tout-a-fait légitimes et auraient du figuré à l’ordre du jour afin de les examiner.
Les élus du Comité tiennent à apporter toute leur solidarité et leur soutien aux salariés de FRALIB en lutte depuis plus de 800 jours pour le maintien de l’activité industrielle et de leurs emplois.
Le comité demande à UNILEVER d’assumer toutes ses responsabilités en contribuant à la réalisation du projet des salariés, en cédant la marque ELEPHANT et les volumes de production correspondants et mettre tous les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre.
Le Comité exige de la direction d’aborder les points initialement prévus à l’ordre du jour de la réunion.
Le Comité exige également que les documents réclamés dans la motion du 25 octobre 2012 nous soient fournis et ce, avant la fin de la réunion.

Votants : 28
Pour : 24
Contre : 4


Fait à PARIS le 12.12.2012

Unilever European Works Council UEWC


Annonce de la fermeture de l’usine de thé de Gémenos, France, 2010,
en vue de réduire les surcapacités de production de thé en Europe
Avis du Comité d’Entreprise Européen
Conjointement avec les délégués du personnel, le comité d’entreprise européen s’est penché intensément sur place sur la fermeture proposée par la direction.
Mesures prévues:
• Fermeture de l’usine de thé de Gémenos, France
• 182 salariés sont concernés
• 90 % des volumes sont transférés à Bruxelles, Belgique
• Les volumes restants (par ex. Nordics) sont transférés à Katowice, Pologne
• De nouveaux emplois sont créés à Bruxelles (30) et Katowice (17)
• Un plan social est établi en concertation avec les partenaires sociaux.
Les principales raisons avancées par la direction dans cette proposition sont les suivantes:
• Gémenos n’est pas rentable, n’est pas compétitif dans le réseau de production
• Bruxelles et Katowice produisent à des coûts jusqu’à trois fois moins cher que
Gémenos
• Forte pression sur le marché
• Volumes en recul (les formats ne sont plus demandés, les DOB remportent plus de succès)
• Les formats peuvent être facilement fabriqués ailleurs sans forcément demander trop d’investissements
• Depuis 2005/2007, les investissements et les restructurations, dont le downscaling, sont restés sans effet
• La nécessaire réduction des coûts à 1/3 n’est pas réaliste.
Unilever Europabetriebsrat UEWC
Ostwall 31, D-41515 Grevenbroich, Tel.: 0049 2181 75664-12, Fax.:0049 2181 75664-16, Email: Hermann.Soggeberg@Unilever.com
Unilever Deutschland GmbH: Pflichtangaben gemäß § 35a GmbHG/ § 125a HGB können über folgenden Link abgerufen werden:
http://www.unilever.de/pflichtangaben.asp
La position de l’UEWC
L’UEWC ne peut accepter la fermeture prévue. Le maintien du site a priorité sur toutes les autres mesures. Dans le cas de Fralib, l’UEWC est d’avis que les choses ne se sont pas déroulées conformément aux directives de restructuration convenues avec l’UEWC dans un esprit de responsabilité sociale.
Ces dernières années, la direction d’Unilever a systématiquement négligé ce site qui affiche une tradition de 118 ans en France. Aucun investissement en nouvelles technologies n’a été réalisé, alors qu’Unilever a dirigé les consommateurs vers ces nouveaux types de sachets. La baisse des volumes a entraîné la hausse des coûts de production, argument aujourd’hui avancé, entre autres, pour justifier la fermeture.
L’UEWC observe par la présente qu’Unilever n’a manifestement pas respecté le processus de consultation européen. Avant même qu’il ne soit terminé, Unilever a officiellement décrété décidée la fermeture de l’usine de Gémenos le 10 janvier 2011, et commencé la mise en oeuvre du PSE dès le 12 janvier 2011. En outre, des volumes ont été retirés de Gémenos avant même que le processus de consultation ne soit terminé au niveau européen. Il s’agit là d’un manquement au droit européen et à notre accord UEWC.
Entre autres actions, le comité d’entreprise local a engagé une procédure judiciaire dans cette affaire. Dans son ordonnance en date du 04.02.2011, le Tribunal de Grande Instance de Marseille a confirmé que les plans de fermeture présentés par Unilever présentaient des irrégularités manifestes. D’une part, les motifs économiques invoqués pour la fermeture n’ont pas été suffisamment exposés, d’autre part il y a eu des manquements par rapport à la procédure de consultation nationale et dans l’application du PSE. Il incombe maintenant à Unilever de corriger ces irrégularités. Le plan social annoncé a ainsi été déclaré caduc par le jugement rendu et la procédure de consultation doit désormais reprendre depuis le début.
Dans ce contexte, l’UEWC attire encore une fois l’attention sur le fait que, dans le cas de Fralib, le processus de consultation n’a été respecté ni au niveau national, ni au niveau européen, et présuppose qu’il va désormais y être remédié en conséquence.
Par ailleurs, ce projet de fermeture ne va pas dans le sens de la nouvelle stratégie «Compass», qui prévoit un doublement de l’activité d’ici 2020. Le «Sustainable Living Plan» présenté à la fin de l’année dernière devrait se pencher de manière plus approfondie sur l’aspect durable des conditions de travail pour les salariés d’Unilever. Dans ce cadre, la durabilité signifierait, du
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point de vue de l’UEWC, le maintien des emplois du site et le maintien du pouvoir d’achat dans la région.
Dans ce contexte, l’UEWC demande encore une fois expressément qu’il soit renoncé aux plans de fermeture de la SU de Gémenos et attend que tout soit mis en oeuvre pour trouver d’autres alternatives à la fermeture du site.
L’UEWC soutient le plan en 10 points conjointement élaboré comme concept alternatif par les membres du comité d’entreprise et d’autres participants tels que la municipalité et les collectivités territoriales.
Le concept alternatif contient, entre autres éléments, les points suivants:
• Le maintien de l’activité et le maintien des 182 emplois
• La mise à disposition du terrain, des bâtiments et des machines ainsi que de la marque L’Eléphant pour un euro symbolique
• L’investissement dans la ligne d’aromatisation humide d’origine ainsi que dans une ligne de coupe des plantes.
• La remise en état de l’outil industriel
• La mise à disposition des avantages d’Unilever pour le circuit d’approvisionnement, de commercialisation et de logistique.
Cet avis a été rédigé sur la base de l’accord européen avec Unilever et ne se substitue pas au processus de consultation en vigueur en France, ni au code du travail français.

Février 2011
Hermann Soggeberg
UEWC Chairman


CGT et CFE/CGC FRALIB,

ELUS ET REPRESENTANTS AU COMITE D’ENTREPRISE FRALIB


Nous avons été reçus à l’Elysée le vendredi 31 août par 2 conseillers du Président de la République François HOLLANDE.
Cette rencontre constructive a permis la tenue d’une nouvelle table ronde le 3 octobre à la préfecture des Bouches du Rhône, pour examiner l'ensemble des solutions d'avenir, en priorité celle développée par les salariés.
Un Comité d’Engagement a été créé, chargé principalement de l’étude de la solution alternative portée par les salariés. Celle-ci figure « en haut de la pile » selon les termes mêmes des pouvoirs publics.
Si notre projet a été placé en « haut de la pile », c’est bien pour créer les conditions nécessaires à son examen sérieux et à sa mise en oeuvre. Ce Comité doit donc être le cadre d’approfondissements réels et sérieux, à la mesure des moyens et des responsabilités du groupe UNILEVER, unique responsable de la destruction de 182 emplois industriels.
Le groupe UNILEVER revendique, sans vergogne, le démantèlement progressif puis la fermeture du site, la casse de notre entreprise et le licenciement des salariés. Dans le même temps, il se refuse obstinément à assumer pleinement ses responsabilités alors qu’il s’affiche partout « socialement responsable ». C’est une attitude méprisante qui doit être condamnée par tous. Pour notre part, nous continuerons à la combattre à tout moment.
En ce qui nous concerne, nous nous sommes engagés à prendre toute notre place au sein du Comité d’Engagement pour travailler sérieusement et non nous aplatir devant les diktats d’UNILEVER. C’est dans cet état d’esprit que nous avons participé aux 2 premières réunions.
Lors de la 2ème réunion qui s’est tenue le jeudi 6 décembre 2012, accompagnés de nos experts, nous avons présenté notre projet de SOCIETE COOPERATIVE OUVRIERE PROVENÇALE DE THES ET INFUSIONS (SCOP T. I), que nous vous proposons de vous présenter aujourd’hui. Projet que nous avons transmis à Mr François Hollande Président de la République et Arnaud Montebourg ministre du Redressement productif. Nous envisageons de l’envoyer très rapidement à l’ensemble des députés et sénateurs.
De son coté, le groupe UNILEVER n’a manifesté aucune volonté de voir aboutir notre projet, bien au contraire. Par son attitude fermée, il veut le faire avorter.
La direction d’UNILEVER travestit ou manipule certaines appréciations et déclarations faites lors de rencontres tenues à Bercy ou dans certains médias émanant de membres du gouvernement ,pour camper sur des positions économiquement et socialement intenables qui condamneraient la seule solution alternative sérieuse au sabordage du site et de l’emploi. A les écouter, le nouveau gouvernement cautionnerait le fait qu’UNILEVER ne nous cède ni la marque Eléphant ni des volumes de production. Un comble !!!
D’autant qu’il y a un gouffre énorme entre les moyens du groupe UNILEVER (plus de 50 Milliards d’€ de chiffre d’affaires en 2012, 9,2 Milliards d’€ de bénéfice net en 2 ans) et les moyens alloués à la revitalisation de Gémenos. Ces moyens sont ridicules sauf à vouloir s’exonérer de ses responsabilités. Les accepter serait cautionner un « enterrement
du pauvre ». Nous luttons depuis plus de 800 jours pour vivre et travailler dignement et non pour être enterrés.
Après les déclarations de soutien du Comité de Groupe européen en février 2011, le soutien du Comité de Groupe UNILEVER France s’est une nouvelle fois exprimé au travers de deux déclarations du 3 et 12 décembre 2012.
Elles expriment à la fois le mécontentement des élus des Comités protestant avec la plus grande fermeté face à l’attitude de la direction d’UNILEVER. Elles confirment leur solidarité et leur soutien aux salariés de FRALIB en lutte pour le maintien de l’activité industrielle et de leur emploi. Dans ces déclarations, les comités demandent à UNILEVER d’assumer toutes ses responsabilités en contribuant à la réalisation du projet des salariés, en cédant la marque ELEPHANT et les volumes de production correspondants et mettre tous les moyens nécessaires à sa mise en oeuvre.
L’isolement du Groupe UNILEVER est une nouvelle fois démontré y compris dans sa propre « maison ».
Au regard de la situation de l’emploi dans notre pays et de la situation concrète de notre dossier, le rôle de l’Etat ne peut se limiter à veiller à l’application de dispositions légales même un tant soit peu améliorées.
Toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour mettre notre projet alternatif en oeuvre.
Seul, le groupe UNILEVER bloque en refusant d’assumer toutes ses responsabilités, en campant sur son refus de céder la marque ELEPHANT, des volumes de production et les moyens nécessaires. Les conditions peuvent et doivent être créées pour qu’enfin nos propositions et revendications soient entendues. UNILEVER en a les moyens !!!! L’Etat en a la responsabilité !!! Il faut faire sauter le verrou d’UNILEVER.
Dans ce cadre, nous sommes, pour notre part, déterminés à développer des formes d’initiatives syndicales fortes dans les semaines à venir, qui concourent à imposer au groupe UNILEVER la concrétisation de notre projet alternatif.
20 décembre 2012.

SCOP T.I C’EST PARTI

 

Nous sommes de retour de notre conférence de presse à l’ASSEMBLÉE NATIONALE que nous avons tenue aux côtés d’André CHASSAIGNE Député Communiste (63) et Jocelyne HACQUEMAND, secrétaire de la FNAF-CGT, co-présidents de notre Comité National de Soutien et de Lutte.

 

Devant de nombreux journalistes de la presse écrite nationale et des télévisions, nous avons rendu public le contenu de notre Projet Alternatif actualisé et approfondi qui permet le maintien de notre activité industrielle et de nos emplois.

 

Nous avons fait la démonstration de l’isolement croissant du Groupe UNILEVER dans son attitude intransigeante. Cet isolement se confirme y compris dans sa propre « maison » où lors du dernier comité de groupe une écrasante majorité des élus salariés ont tenu à réaffirmer leur solidarité aux salariés de Fralib et à demander qu’UNILEVER assume toutes ses responsabilités en cédant la marque Eléphant, des volumes de production et les moyens nécessaires à la mise en œuvre de notre projet alternatif.

 

Nous avons informé de l’envoi d’un nouveau courrier à François HOLLANDE Président de la République et Arnaud MONTEBOURG ministre du Redressement productif demandant notamment que nous soyons rapidement reçus.

 

André CHASSAIGNE a lui aussi pris contact avec Arnaud MONTEBOURG pour lui proposer une rencontre permettant d’accroître encore les pressions nécessaires sur le groupe UNILEVER qui impose, seul, un verrou à la construction de l’alternative sérieuse au sabordage de notre site et de nos emplois. Dans le même temps, ce groupe se paye la part du lion dans des marchés publics concernant ses productions.

 

Pour notre part, nous sommes déterminés à développer des formes d’initiatives syndicales fortes dans les semaines à venir, qui concourent à imposer au groupe UNILEVER la concrétisation de notre projet alternatif, y compris comme l’a réaffirmé avec insistance André CHASSAIGNE en renforçant nos campagnes de boycott.

 

Pour une information plus complète, nous vous transmettons notre intervention d’introduction à cette conférence de presse et les différentes déclarations des Comités de Groupe UNILEVER France et Europe.

 

Vendredi matin une équipe de journaliste de TF1 passera la journée avec nous, afin de faire un reportage après nos 27 mois de lutte !!!

 elephant vivra


Encore et toujours :

continuons le Boycott de LIPTON !

ET TOUTE LES MARQUES DU GROUPE UNILEVER !!!

NOUS NE LAISSERONS PAS PARTIR LE THE DE L’ELEPHANT DE PROVENCE

Le thé de l’Eléphant est né il y a 120 ans à MARSEILLE,

L’Eléphant est Français, en Provence il doit rester.

Publié dans Lutte des classes

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