L'ALGERIE PLEURE UN GLORIEUX REVOLUTIONNAIRE, L'ANCIEN FOOTBALLEUR DE LA GLORIEUSE EQUIPE DU FLN, MUSTAPHA ZITOUNI QUI PORTA BIEN HAUT L'ETENDARD DE L'ALGERIE COMBATTANTE

Publié le par Tourtaux

 

Lundi, 06 Janvier 2014 09:50
Mustapha Zitouni

Un glorieux révolutionnaire nous quitte

Par : Rubrique Sportive

L'ancien footballeur de la glorieuse équipe du FLN, Mustapha Zitouni, décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Nice (France) suites d'une longue maladie, a été l'un des meilleurs footballeurs de sa génération qui a porté bien haut l'étendard de l'Algérie combattante.
Né le 19 octobre 1928 à Alger, le défenseur central Zitouni n'a pas tardé à pratiquer son sport favori, le football, d'abord avec le club algérois, de ses débuts, l'OM Saint-Eugène (Bologhine actuellement), avant d'émigrer en France, durant la période coloniale, après avoir tapé dans l'œil des recruteurs
de l'Hexagone.
Comme tous ses compatriotes partis avant lui, l'élégant et sobre Mustapha a fait de l'AS Cannes (club de division 1 française) le point de départ d'une brillante carrière professionnelle, lors de la saison (1953-54), avant de rejoindre, une année plus tard, la célèbre équipe de l'AS Monaco, avec laquelle il s'imposera de fort belle manière, et y restera jusqu'à 1958, pour rejoindre Tunis, à l'appel du Front de libération national (FLN).
Ses grandes qualités de défenseur central lui ont valu d'être sélectionné en équipe de France tout comme Mekhloufi, Brahimi et feu Bentifour, pour ne citer que ceux-là. Au moment où la sélection française préparait avec faste sa campagne du Mondial-1958 prévu quelques mois plus tard en Suède, le monde du football apprenait avec surprise et stupéfaction la “fuite” spectaculaire des joueurs algériens évoluant dans les différents clubs européens, pour répondre avec ferveur et patriotisme à l'appel des dirigeants du FLN, sacrifiant ainsi une carrière sportive exaltante.
Ainsi, Zitouni fera partie de cette glorieuse équipe de la Révolution algérienne constituée en avril 1958 pour sillonner les différents pays amis d'Europe, d'Afrique et d'Asie, solidaires de la juste et noble cause algérienne.
Au total, 83 matches ont été livrés contre les sélections des pays frères au cours desquels 57 victoires ont été signées par les footballeurs-moudjahidine, dont un (6-1) face à l'ex-Yougoslavie et (5-2) devant la Roumanie.
Après l'Indépendance de l'Algérie, le regretté Mustapha a rejoint le RC Kouba en tant qu'entraîneur joueur, avec lequel il a disputé avec ses illustres co-équipiers, Amirouche, Bakou, Zerrar et autre Aït-Chegou, une finale malheureuse de la Coupe d'Algérie en 1966 face au grand Chabab de Belcourt (1-3) de Lalmas, Achour, Hamiti et autre Nassou.
Feu Zitouni a eu l'occasion de jouer avec la sélection de l'Algérie indépendante. Les victoires acquises au stade du 20-Août (Alger) devant l'ex-Tchécoslovaquie (4-0), la RF Allemagne (2-0) et le nul devant l'ex-URSS du gardien de but légendaire Lev Yachine (2-2) resteront les meilleurs exploits de cette grande équipe révolutionnaire qui a eu le grand mérite de faire connaître, à travers le football, la cause de la Révolution algérienne.

http://www.liberte-algerie.com/dossiers-sportifs/un-glorieux-revolutionnaire-nous-quitte-mustapha-zitouni-213337

Décès de Mustapha Zitouni, héros de l’Equipe du FLN

PUBLIE LE : 06-01-2014 | 00:00 | PAR F. A.-S.


Mekhloufi : «Pour l’Algérie, il avait même décliné une offre du Real Madrid» «Parce qu’il avait muselé Di Stefano, Santiago Bernabeu lui avait offert un chèque en blanc»

Le football algérien a perdu un ses grands symboles historiques. Mustapha Zitouni, libéro emblématique de la glorieuse Equipe du FLN, s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à Nice, où il est établi depuis plusieurs années. Malade depuis plusieurs années, se déplaçant difficilement, il n’avait pu se rendre en Algérie où il aurait souhaité terminer ses jours au milieu des siens.

Il relègue le capitaine de la France sur le banc, mais renonce au Mondial pour défendre l’Algérie combattante

Zitouni n’était pas un défenseur anonyme, comme le sont la majorité des joueurs évoluant à ce poste plutôt discret. Il s’était imposé de façon telle à l’AS Monaco durant la saison 1957-1958 qu’il avait été pris en sélection de France. Mieux : il avait relégué sur le banc des remplaçants le capitaine des Bleus, Robert Jonquet, joueur de la fameuse équipe du Stade de Reims qui écrasait tout sur son passage. Il était devenu, en quelques matches, titulaire indiscutable avec la France et devait participer à la Coupe du monde 1958 qui s’était déroulée en Suède. C’est que, répondant à l’appel du devoir, il prit une décision patriotique historique : renoncer au Mondial (comme l’a fait aussi Rachid Mekhloufi) pour rejoindre l’Equipe du FLN afin de faire entendre, sur les terrains de football, la voix de l’Algérie combattante, renonçant ainsi à une brillante carrière internationale.

Retour en Algérie

à l’indépendance comme entraîneur-joueur du RCK
Ce travail militant l’a vu participer à des dizaines de matches avec l’Equipe du FLN contre des sélections et équipes de pays frères et amis. A l’indépendance, il avait presque
34 ans, donc pratiquement fini pour une suite de carrière en Europe, mais il a mis son talent et ses connaissances au service du football algérien en devenant entraîneur-joueur du RC Kouba tout en jouant encore quelques matches avec la sélection de l’Algérie indépendante. C’était un juste retour aux sources puisque Zitouni, né à Alger le 19 octobre 1928, a débuté sa carrière en Algérie, plus précisément à l’OM Saint-Eugène. Avec le club koubéen, il a disputé une finale de Coupe d’Algérie, perdue face au CR Belcourt. Depuis sa retraite comme footballeur, il s’est fait très discret, refusant les feux de la rampe.

Le Ballon d’Or des années 60 lui a été attribué symboliquement

Lors de la cérémonie du Ballon d’Or algérien 2013, il avait été lauréat, au même titre que Rachid Mekhloufi et Ahcene Lalmas, d’un titre symbolique : le Ballon d’Or des années 60. Malheureusement, sa maladie l’avait empêché d’être à Alger pour se faire remettre le prix. Cette distinction démontre à quel point il avait marqué, de son incontestable talent, la génération de son époque. Même les footballeurs français octogénaires et septuagénaires encore en vie reconnaissent sa valeur, souvent tue en France comme un sujet tabou.
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Mekhloufi : «Pour l’Algérie, il avait même décliné une offre du Real Madrid»
Rachid Mekhloufi connaît très bien Mustapha Zitouni. Non seulement ils ont joué ensemble au sein de l’Equipe du FLN, mais ils avaient même été internationaux français, et titulaires par-dessus le marché. D’ailleurs, ils allaient disputer ensemble la Coupe du monde 1958 en Suède lorsqu’ils ont reçu l’appel du FLN et ont tout quitté pour rejoindre clandestinement la Tunisie. «L’Algérie a perdu un monument. C’était un grand joueur, l’un des meilleurs défenseurs de tous les temps, mais aussi un homme au grand cœur, aussi discret dans la vie qu’il était efficace sur les terrains», nous a-t-il déclaré hier.

«Parce qu’il avait muselé Di Stefano, Santiago Bernabeu
lui avait offert un chèque en blanc»

L’ancien meneur de jeu de l’AS Saint-Etienne retient deux choses de son ancien compagnon de lutte : «Pour l’Algérie, il avait renoncé à une Coupe du monde où il allait être titulaire avec la France et avait même décliné une offre du Real Madrid.» Et d’expliquer : «A la fin du match France - Espagne (2-2, disputé le 13 mars 1958 au Parc des Princes, à Paris, ndlr), le président à l’époque du Real Madrid, Santiago Bernabeu, s’était présenté à lui à la sortie des vestiaires et lui avait proposé un chèque en blanc pour rejoindre le Real. Contre l’Espagne, il avait complètement étouffé Alfredo Di Stefano, meilleur attaquant au monde à l’époque, et le patron du Real a estimé qu’un défenseur qui réussit à museler son meilleur joueur mérite de jouer pour son équipe. Zitouni a refusé, préférant défendre la cause de l’Algérie combattante. Voilà un vrai geste patriotique.»

«Eusebio a vu son corps  exposé à la Luz et un deuil de 3 jours décrété à sa mémoire, quant à Zitouni…»
Dans un témoignage fait il y a quelques mois, Ammar Rouaï avait raconté que Di Stefano en personne avait approché Zitouni pour tenter de le convaincre de venir au Real Madrid «jouer dans la meilleure équipe au monde», comme il le lui répétait. «Ne vous en faites pas, je vais bientôt jouer dans la meilleure équipe au monde», s’était-il contenté de répondre, allusion à l’équipe de son pays, l’Algérie. Mekhloufi regrette une chose : le manque de reconnaissance nationale à l’égard des footballeurs ayant servi le pays de manière désintéressée. «Le Portugais Eusebio est mort également dans la nuit de samedi à dimanche, comme Zitouni, mais lui a vu son corps exposé cet après-midi (hier, ndlr) au stade de la Luz de Lisbonne et un deuil national de 3 jours décrété à sa mémoire. Quant à Zitouni… Wal fahem yefham (vous m’avez compris, ndlr).»
Une figure de légende du football algérien
Mustapha Zitouni est parti
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le 06.01.14 | 10h00 zoom

Mustapha Zitouni s’est éteint hier à Nice à l’âge de 86 ans.

L’ancien joueur de la glorieuse équipe du FLN a lutté contre la maladie jusqu’à son dernier souffle. Avec sa disparition, le football algérien a perdu un monument de son histoire. Mustapha Zitouni est parti comme il a vécu : dans l’humilité et la discrétion, deux qualités qui ont guidé sa vie et sa carrière. L’enfant de Bologhine a tâté le cuir dès son plus jeune âge sur les terrains vagues d’Alger La Blanche qui l’a vu naître le 19 octobre 1928 au sein d’une modeste famille algéroise. Son talent naissant n’a pas échappé alors aux yeux de recruteurs d’ici et d’ailleurs. En 1953, il signe à Cannes où il reste une saison.

En 1954, il opte pour le club de la principauté de Monaco où il restera jusqu’en 1958, année au cours de laquelle il répondra à l’appel pour rejoindre l’équipe du FLN, basée à Tunis. Sous les couleurs de Monaco, il a réalisé quatre grandes saisons qui lui ont ouvert les portes de l’équipe de France, dont il porta 4 fois le maillot, respectivement contre la Hongrie, la Belgique, l’Angleterre et l’Espagne, match au cours duquel il musela Alfredo Di Stefano, un des plus grands joueurs du monde. Ses prestations en club et en sélection lui ont permis de gagner la confiance du coach français qui le préféra à Jonquet, à l’époque pilier de la défense de l’équipe de France.

Entre la Coupe du monde, le poste de titulaire qui lui était promis et l’appel du FLN, il a vite fait son choix, à l’instar d’autres footballeurs professionnels qui ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du football d’ici et d’ailleurs. Au lendemain de l’indépendance, Mustapha Zitouni rentra en Algérie et porta à sept reprises le maillot de l’équipe nationale (4 fois face à l’Egypte, la Tunisie, l’Allemagne (ex-RFA) et l’URSS). De 1962 à 1966, il joue au RC Kouba qu’il entraîne en même temps. Sous sa direction (entraîneur-joueur), le RCK a réalisé 4 grandes saisons couronnées par une finale de Coupe d’Algérie, perdue 1-3 contre le CRB en 1966. A Kouba, il était chez lui. Les Koubéens l’ont adopté et il le leur rendait bien, sur et en dehors du terrain. Il a mis un terme à sa carrière après une saison au SKAF (Khemis Miliana).

Les dernières années de sa vie ont été dures pour lui et sa famille. Il souffrait de la maladie d’Alzheimer qui nécessitait une prise en charge permanente au sein d’un centre spécialisé. Nul besoin ici de revenir sur la pénible période vécue par sa femme et ses enfants au cours des dernières années. Il reposera à jamais dans la ville où il a passé ses dernières années. En cette pénible et douloureuse circonstance, la rédaction d’El Watan présente ses condoléances à sa famille, compatit à sa douleur, partage son chagrin et prie Dieu Le Tout- Puissant d’accueillir le défunt en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
 

Yazid Ouahib

06-01-2014


Football

L’ancien joueur de l’équipe du FLN Mustapha Zitouni sera inhumé à Nice (consulat)

L’ancien footballeur de la glorieuse équipe du FLN, Mustapha Zitouni, décédé dans la nuit de samedi à dimanche en France à l’âge de 86 ans, sera inhumé mercredi à Nice, a-t-on appris lundi de source consulaire. "L’ancienne gloire du football algérien sera inhumé mercredi prochain après la prière du D’hor au carré musulman du cimetière de l’Ariane à Nice, selon la volonté de sa veuve et de ses trois enfants", a précisé à l’APS le consul d’Algérie à Nice, Ali Redjel.

Ce dernier s’était rendu dimanche au domicile mortuaire où il a présenté ses condoléances et celles des autorités algériennes à la famille du défunt.

Né le 19 octobre 1928 à Alger, le défenseur Zitouni a joué à l’AS Cannes et l’AS Monaco, et a porté le maillot de l’équipe de France, avant de rejoindre l’équipe du FLN en 1958, pour défendre la cause nationale, en compagnie des Mekhloufi, Maouche, Bentifour, Kermali et autres.

Après l’indépendance de l’Algérie, il a rejoint le RC Kouba en tant qu’entraîneur-joueur.
Feu Zitouni a eu l’occasion de jouer avec la sélection de l’Algérie indépendante qui a eu le mérite de faire connaître, à travers le football, la cause de la Révolution algérienne.
 
 
 
Zitouni, un géant sans consécration
 

L’ancien défenseur de Monaco, de l’équipe de France et de la première sélection algérienne de football, Mustapha Zitouni, est décédé dimanche, à Nice, à l’âge de 86 ans. Il faisait partie de ces joueurs dont la destinée sportive a été bouleversée par les événements de leur époque.

 

Mustapha Zitouni, sous le maillot de Monaco

Mustapha Zitouni, sous le maillot de Monaco

 

Au printemps de 1958, Zitouni est en train de gagner sa place dans l’équipe de France qui va participer à la Coupe du monde en Suède. Le 13 mars, il dispute son 4e match international contre l’Espagne, face au duo-vedette Di Stefano-Kubala. Dans le numéro de L’Equipe qui rend compte du match du Parc des Princes (2-2), Gabriel Hanot juge ainsi la performance conjointe des deux défenseurs centraux, Jean-Jacques Marcel, habituel joueur du milieu de terrain, évoluant dans une position très défensive:

« Au centre de la ligne d’arrières, il y eut deux joueurs, Zitouni et Marcel. Au début, ils essayèrent de pratiquer le marquage individuel, tantôt de Di Stefano, tantôt de Kubala. Ils passèrent petit à petit à une défense de zone et ils se tirèrent beaucoup mieux d’affaire. Le placement de Zitouni fut excellent, mais le brio de Marcel fut incomparable. (…) Zitouni, lui, demeura constant à lui-même du début à la fin de la rencontre, et il n’est pas loin de s’être rendu aussi utile que le Marseillais. »


Entre Yvon Douis (à gauche) et Just Fontaine après France-Espagne

Entre Yvon Douis (à gauche) et Just Fontaine après France-Espagne

 

Ce fut là le dernier match de Zitouni en équipe de France. De nouveau sélectionné pour le dernier match précédant la Coupe du monde, le 16 avril face à la Suisse, Zitouni et huit joueurs algériens opérant dans les clubs professionnels français (ses coéquipiers de Monaco Boubekeur, Ben Tifour et Bekkloufi, l’Angevin Rouiai, les Toulousains Bouchouk et Brahimi, le Stéphanois Mekhloufi) quittent clandestinement la France pour Tunis où ils vont former une première équipe algérienne, sous l’égide du Front de libération nationale.

 

A Tunis, en avril 1958, naissance de l'équipe du FLN

A Tunis, en avril 1958, naissance de l’équipe du FLN

 

Cette équipe de footballeurs ambassadeurs de la cause algérienne va faire le tour du monde, surtout dans les pays solidaires du combat du FLN, jusqu’à l’indépendance de 1962. Zitouni, comme ses camarades, aura cette reconnaissance-là. Mais les événements de la grande Histoire l’auront empêché de connaître la consécration footballistique internationale à la Coupe du monde, au cours de laquelle Robert Jonquet – appelé de dernière heure pour le remplacer lors du match contre la Suisse – a connu ses dernières grandes heures en équipe de France.

Didier Braun

Cette entrée a été publiée dans Le foot dans la grande Histoire, et marquée avec , le 6 janvier 2014 par .
 
France et Algérie disent adieu à Zitouni
(FIFA.com) Lundi 6 janvier 2014

Quelques heures après Eusebio, légende portugaise née au Mozambique, la famille du football a perdu un autre de ses enfants nés sur le sol africain. Un peu plus de 85 ans après avoir vu le jour à Alger, l’ancien défenseur algérien Mustapha Zitouni est décédé ce 5 janvier 2014 des suites d’une longue maladie.

Durant sa carrière effectuée dans les années 50 et 60, il avait marqué de son empreinte deux championnats et deux équipes nationales. Après avoir débuté en amateur à l'Association Sportive de Saint-Eugène, alors que l’Algérie est encore une colonie française, il rejoint la métropole et y fait ses débuts professionnels en 1953 à l’AS Cannes. Malgré ce début de carrière relativement tardif - 25 ans -, il va vite rattraper son retard. Une saison lui suffit pour se faire repérer par le voisin de l’AS Monaco, où sa rigueur et sa puissance vont faire merveille pendant quatre saisons.

Exemplaire et incontournable sur le Rocher, Zitouni se voit logiquement récompensé par une sélection en équipe de France. Il a presque 30 ans lorsque, le 6 octobre 1957, il porte pour la première fois le maillot bleu contre la Hongrie. Trois autres convocations viendront par la suite, dont une en mars 1958 face à l’Espagne (2:2) restée dans les mémoires pour le duel qu’il livra à l’illustre Alfredo Di Stefano, alors considéré comme le meilleur attaquant du monde.

La légende raconte que le Real Madrid fut tellement impressionné que ses dirigeants tentèrent de recruter le défenseur français. Mais l’opération ne prendra jamais forme, tout comme l’avenir doré qu’on lui promettait en sélection. Devenu concurrent du pilier du Stade de Reims Robert Jonquet, Zitouni semble destiné à prendre sa place dans la défense tricolore lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Suède 1958™.


Le sport et l'Histoire


Mais le destin avait d’autres plans pour Zitouni qui, une nuit d’avril 1958, fera une croix sur ses rêves français et européens pour répondre à l’appel de ses racines algériennes. En compagnie de 11 autres professionnels évoluant en première et deuxième divisions françaises, il quitte clandestinement l’Hexagone pour rallier la Tunisie où ils forment l’équipe du Front de Libération Nationale algérien.

Avec cette formation dont la seule motivation est la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, Zitouni et ses coéquipiers, dont les internationaux français Rachid Mekhloufi, Saïd Brahimi ou Abdelaziz Ben Tifour enchaînent les matches amicaux pour participer avec leurs propres armes à la guerre d’indépendance de l’Algérie. Le défenseur disputera près de 100 matches avec cette sélection du FLN non reconnue par les instances internationales à l’époque, avant de disputer les premières rencontres officielles de la sélection d’Algérie indépendante.

Cette carrière tant sportive qu’historique se terminera par un retour aux sources au RC Kouba, où il raccroche les crampons avant d’y enfiler le costume d’entraîneur. Il prendra place sur le banc d’équipes algériennes et libyennes avant de connaître une nouvelle reconversion dans l’Hexagone, en travaillant pour la compagnie aérienne nationale algérienne à Nice. C’est sur la Côte d’Azur, où il avait écrit les premières pages de sa carrière sportive, qu’il a également vécu les dernières années d’une vie qui ont fait de lui une légende du sport roi algérien et français.


http://fr.fifa.com/classicfootball/news/newsid=2257486/

Publié dans ALGERIE

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T
Manu Tomy : Respect !
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B
Bravo mon ami pour cet hommage!!c'est super!!
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T
<br /> <br /> Mustapha ZITOUNI était un patriote Algérien!<br /> <br /> <br /> HONNEUR  A CE BRAVE !<br /> <br /> <br /> <br />
T
Je me souviens de la glorieuse épopée de l'équipe de football du FLN.<br /> En 1958, année où j'ai adhéré au PCF, où nous militions pour la PAIX en Algérie, le départ des gloires algériennes a décapité l'équipe de France.<br /> Gloire et Honneur au grand footballeur et glorieux Révolutionnaire Mustapha ZITOUNI!<br /> Que ce brave repose en PAIX!
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