GEORGES PAPANDREOU, ANCIEN PREMIER MINISTRE SOCIALISTE GREC, RECONNAIT LA CORRUPTION DE LA CLASSE POLITIQUE GRECQUE
14 février 2012
Georges Papandreou, l'ancien premier ministre socialiste grec, a reconnu, dans la nuit de dimanche à lundi, au cours du débat sur le plan d'austérité, la faillite collective du système grec et la responsabilité des politiciens dans celle-ci. Il s'est "excusé" pour la gabegie institutionnalisée qui règne dans son pays depuis le retour de la démocratie en 1974. "Notre système politique est responsable collectivement de tous les fonctionnaires que nous avons embauchés par favoritisme, des privilèges que nous avons accordés par la loi, des demandes scandaleuses que nous avons satisfaites, des syndicalistes et des hommes d'affaires que nous avons favorisés et des voleurs que nous n'avons pas mis en prison".
Ces quelques extraits de son discours nous ont été fournis par des internautes grecs. Il y a sans doute plus, mais, curieusement, on n'en trouve pas trace dans les dépêches des agences, ce qui est regrettable. Car ce n'est pas tous les jours qu'un ancien chef de gouvernement reconnait solennellement la responsabilité collective de l'élite politique dans la faillite de son pays et la corruption généralisée des moeurs politiques. Une telle déclaration pourrait-elle servir de base à une action en justice ? Le problème est qu'en Grèce la justice est elle-même largement corrompue comme en témoignent les très rares condamnations pour fraude fiscale... Pauvre Grèce !
Envoi de Patrice BARDET