DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

Ignace Garay, une figure de la CGT est partie

Publié le 12/07/2014 à 03:48, Mis à jour le 12/07/2014 à 10:21

Montayral (47)

Ignace Garay est décédé hier sur une route du Fumélois.
Ignace Garay est décédé hier sur une route du Fumélois.

Leader de la CGT dans le Fumélois pendant trente ans, Ignace Garay est mort des suites de ses blessures hier sur une route près de chez lui. Une figure de la lutte syndicale s'en va.

Il prenait la parole d'une voix rauque de cigarettes brûlées les unes après les autres. «Il avait parlé, il avait tout dit.» Choqué, José Gonzalez, actuel représentant CGT du personnel de l'usine de Fumel. «Réflexion, intelligence, il était redoutable. C'était une de ces cheminées de haut-fourneau qu'on n'oublie pas.» Des drapeaux de la CGT sont en berne depuis hier soir devant les grilles. Une journée de deuil pourrait être respectée le jour des obsèques d'Ignace Garay décédé hier.

Pendant plus de 30 ans, il a été l'ouvrier des luttes dans le Fumélois et il était encore sur les marches du palais de justice d'Agen en mai pour soutenir le combat juridique d'anciens salariés de «Pontam'», Pont-à-Mousson, le nom de l'usine, puis de la Sadefa, puis de Fumel D. En 2003, il l'était encore là, à battre le pavé pour permettre la reprise, par ses salariés, de l'entreprise métallurgique.

«Un sacré militant, il a tenu la boîte à lui tout seul pendant des années» se souvient Marc Maisonnave, ancien secrétaire général de la CGT. La «boîte» c'était ce navire que Garay Ignace défendait car il croyait à l'avenir industriel sur les bords du Lot. L'homme dérangeait les politiques, les préfets successifs et n'hésitait pas à interpeller un député Cahuzac devenu président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.

Un «syndicaliste forcené» en dit aussi Daniel Borie, maire de Saint-Vite, ancien métallo comme «Ignace». Ancien joueur aussi, il se souvient des matches au Caoulet à Colayrac.

Le poing levé

Ignace Garay, c'était aussi celui qui levait un poing espagnol et républicain avant le coup d'envoi, avec l'équipe. Un «défenseur infatigable et déterminé des salariés et d'une certaine idée de la justice sociale (…) Son charisme et sa générosité lui ont toujours valu un respect unanime, y compris de la part de ses adversaires.» C'est ainsi qu'en parle le président PS du conseil général Pierre Camani.

Ses camarades d'usine et de syndicat, du Nouveau Parti anticapitaliste aussi sont restés muets, se souvenant sans doute des moments passés avec ce bretteur, qui n'hésitait pas à affronter ses adversaires comme il n'avait pas hésité un instant à défier les dirigeants de la Sadefa qui sombrait dans les petits arrangements entre amis. Hier matin, il était encore avec un autre NPA, Jules Bambaggi.

C'est l'image que laissera ce pan de l'histoire syndicale du Fumélois, de Lot-et-Garonne et d'Aquitaine. Hier, vers 15 heures, Ignace Garay, 63 ans, n'a pas survécu à ses blessures à l'issue d'une collision frontale à Montayral, sur une route départementale de ce bassin fumélois qu'il connaissait par cœur. Le choc a eu lieu entre l'ancienne usine Orgex et le carrefour de Perricard, dans une légère courbe qui ne peut expliquer à elle seule la violence de la collision.

Un nourrisson blessé

Sous la force de l'impact, une des voitures s'est retrouvée dans le fossé contre le talus dans le sens inverse de son déplacement et l'autre sur le côté dans le champ de blé situé au-dessous. L'un des véhicules était occupé par une famille de Lafox qui se rendait à Cahors. La mère et son fils de 18 mois ont été transportés au centre hospitalier de Villeneuve. Sans inquiétudes majeures sur leur état de santé. Toujours vivant à l'arrivée des secours, Ignace Garay est décédé dans les minutes qui ont suivi. Les pompiers ont été contraints d'utiliser leur matériel de désincarcération pour l'extraire de son véhicule. Le monde syndical lui rendra hommage, c'est une certitude, lors de ses obsèques.

Plus de 200 personnes devant Paris 15 pour soutenir les grévistes !!!
CGT Postaux de Paris
vendredi 11 juillet 2014

Depuis 50 jours, les facteurs de Paris 15 sont en lutte et en grève pour le maintien des régimes de travail et le droit au week-end, pour les emplois, les conditions de travail et le service public postal. Face à une direction incompétente et méprisante, les agents de Paris 15 ont reçu le soutien de plus de 200 camarades qui ont manifesté dans le 15ème avant de rejoindre le bureau de Paris 15, rue d’Alleray.

Le syndicat CGT des Postaux de Paris remercie très fraternellement et très chaleureusement l’UD de Paris pour son soutien ainsi que les très nombreux camarades des syndicats CGT présents hier. Cette journée a permis de récupérer 2800 euros ajoutés à la caisse du comité de grève de Paris 15.

Un rassemblement s’est tout d’abord tenu devant la Préfecture de Paris (attenante à l’Hôpital européen Georges Pompidou et à France Télévisions), car le Préfet de Paris avait eu le toupet de convoquer les organisations syndicales à une réunion en vue de décliner le plan de « responsabilité » à Paris ! Qu’on ne compte pas sur nous pour orchestrer l’austérité aux côtés des pouvoirs publics et du patronat !

Les prises de parole de la CGT et de Solidaires ont attesté d’une conflictualité sociale importante et d’une volonté de résister aux mauvais coups ; elles ont mis en avant des revendications convergentes sur les questions de l’emploi, des salaires, des services publics, de la protection sociale et des conditions de travail. Les participants, issus de différentes professions, dont près de 200 postiers, ont ensuite manifesté en direction du bureau de poste du 15ème arrondissement de Paris, rue d’Alleray, dont les facteurs sont en grève depuis le 21 mai !

Le rassemblement « pique-nique barbecue » a été l’occasion de nouvelles prises de parole. Les bénéfices (500 euros) ont été reversés à la caisse de solidarité des postiers en grève, qui se sont ajoutés aux chèques recueillis aujourd’hui pour un montant de 2800 euros.

Depuis le début du conflit des postiers, plus de 10.000 euros ont été versés à la caisse de grève via la CGT. Il faut continuer cette solidarité active, car la direction du bureau de poste non seulement bloque le processus de négociation, mais en plus n’étale pas les prélèvements pour grève, ce qui porte les payes à zéro !

Tous ensemble, on ne lâche rien !

http://www.cgtparis.fr/spip.php?article1967

Signez la pétition contre le licenciement d’Akila, élue CGT au Monoprix Roquette
US CGT commerce et services de Paris
vendredi 11 juillet 2014

L’US CGT commerce de Paris et le SPACS CGT appellent à la solidarité pour protester contre la mise à pied conservatoire et la procédure de licenciement engagées par la directrice du Monoprix Roquette contre Akila Diagne élue CGT du magasin.

Signez la pétition en cliquant ici

L’US lance également un appel à la solidarité financière pour soutenir Akila pendant sa période de mise à pied conservatoire. Merci d’adresser vos chèques à l’ordre de US CGT commerce et d’indiquer au dos du chèque : solidarité Akila

http://www.cgtparis.fr/spip.php?article1968

ibertés : Ne rien lâcher contre les attaques antisyndicales (Liberté Hebdo n°1127)

11 Juillet 2014
Libertés : Ne rien lâcher contre les attaques antisyndicales (Liberté Hebdo n°1127)

La Cgt appelle à se mobiliser contre les atteintes au droit syndical qui se multiplient dans la région. Fsu et Ligue des droits de l’Homme s’alarment elles aussi.

Sale temps pour les libertés syndicales. La crise incitant nombre de patrons à se montrer très agressif dans leur recherche de profits maximum, certains d'entre eux n'hésitent pas à tenter de se débarrasser de tout ce qui pourrait les gêner dans cette course ' folle. Nous avons évoqué à plusieurs reprises dans nos colonnes la mise en scène contre une déléguée CGT de Toyota Onnaing, Edith Weisshaupt, accusée d'avoir agressé une collègue. Son syndicat démontrera, preuves à l'appui, qu'il s'agissait d'un véritable coup monté et la direction de Toyota reculera devant sa tentative de licen­ciement, mais lui imposera une mise à pied de 5 jours sans salaire. Les syndicalistes ne sont pas du tout les bienvenus dans l'usine nordiste, de la multinationale japonaise, Les méthodes peuvent parfois confiner à la maltraitance mentale. Ainsi, un des syndicalistes CGT s'était entendu déclarer qu'il allait recevoir une sanc­tion pouvant aller jusqu'au licencie­ment. Il restera deux semaines sans nouvelles, et donc sans aucun doute dans l'angoisse. Avant d'apprendre finalement qu'il ne sera pas licencié...

Une attaque globale

Mais Toyota est loin de représenter un vilain petit canard et illustre une tendance plus générale d'accélération des atteintes aux libertés syndicales aux yeux de la CGT du Nord qui convoquait une conférence de presse la semaine dernière en présence de syndicalistes de la CGT mais aussi de la FSU ou encore des responsables de la Ligue des droits de l'Homme. « Nous assistons à une attaque globale contre les syndicats qui résistent, et particulièrement la CGT » explique Vincent Delbar, le secrétaire général de l'union départementale CGT du Nord. Selon lui, l'aggravation de la crise, la volonté du patronat de la faire payer aux salariés, ainsi que la mise en place des politiques d'austé­rité serait à l'origine d'une offensive visant à freiner les velléités syndi­cales. Le responsable .nordiste de la CGT évoque plusieurs attaques anti syndicales, comme celle qui a concerné les « 5 de Roanne », mais aussi les problèmes rencontrés au Conseil général du Pas-de-Calais (voir journal de la semaine dernière) ou encore les menaces qui ont pu peser sur des salariés de Carrefour. «

Nous appelons à la convergence des actions pour défendre les libertés syndicales. Nous disons aussi au gouvernement : ça suffit les politique de droite et l'austérité. Ca suffit de répondre aux revendications du patronat et de laisser faire les attaques anti syndicales ». « Toyota est en quelque sorte le fer de lance du patronat » explique Ludovic Bouvier, responsable régional de la Cgt de la métallurgie. Le syndicaliste pointe également la responsabilité du gouvernement. « Avec la mise en place des accords de compétitivité, on a assisté une accélération de l'ex­ploitation des salariés, notamment dans l'automobile ainsi qu'à la multi­plication des attaques antisyndicales ».

Le soutien d’associations, d'autres syndicats,..

Ce mardi, la CGT du Nord organisait des actions devant les usines d'Outinord à Saint-Amand-les-Eaux (voir dans cette page) et Toyota Onnaing. Un blog invitant à signer un appel à lutter contre la répression antisyndi­cale remporte de plus en plus de succès et a déjà été signé par Thierry Le Paon, le numéro 1 de la CGT, le maire de Marly Fabien Thiémé, le socialiste Gérard Filoche, les commu­niste Fabien Roussel ou encore le secrétaire national du PCF Pierre Laurent... Pour la CGT, la solidarité doit encore s'élargir. Lors de la confé­rence de presse, vendredi dernier, Didier Costenoble est venu apporter le soutien de la section régionale de la Fédération syndicale unitaire (FSU). « Les acquis du combat syndical sont de plus en plus remis en cause avec les soutiens des diffé­rents gouvernements de ces dernières années» argumente-t-il. « Quand le gouvernement actuel prétend que le seul remède à la crise réside dans la compétitivité des entreprises et dans l'austérité, il ne faut pas s'étonner que l'on s'en prenne aujourd'hui au droit syndical ».

Autre soutien : celui de la Ligue des droits de l'Homme et de sa fédération du Nord. « Notre association a voca­tion a défendre tous les droits et donc évidemment le droit syndical » explique Guy Fournier, le président de la LDH 59. « Ce que j'entends des pratiques patronales est consternant. Nous sommes proches des méthodes de harcèlement » ajoute-t-il.

Bruno CADEZ

Outinord : Le « management à la matraque »

Depuis l'arrivée, en 2013 d'une nouvelle direction à la tête de l'usine Outinord de Saint- Amand-les-Eaux, c'est un peu comme si un viseur était en permanence dirigé contre les responsables et élus syndicaux de l'entreprise. Leader mondial du coffrage industriel, il est depuis 1990 dans la tourmente des financiers et a été racheté en LBO en 2006 par un groupe, Abenex qui détient notamment les Buffalo Grill et qui n'a de cesse de chercher à rentabiliser au maximum son acquisition. Le LBO consiste dans le fait de financer le rachat d'une entreprise par un prêt dans l'espoir d'en tirer un bénéfice. Une fois remboursé le prêt,, généralement, on revend la société. Généralement, ce sont les salariés qui font les frais de l'opération. C'est ce qui se passe à Outinord. Après un plan social en 2009 qui a concerné 34 salariés, il a fallu faire face à une dette de 9 millions d'euros. Ils ont essayé de nous faire baisser nos salaires. Nous avons refusé. La direction a été remerciée » explique Patrick

Dufour, délégué CGT « En 2013, un nouveau directeur arrive. Alors qu'une pratique de dialogue était établie jusqu'alors, nous lui demandons, le lendemain de sa nomination d'organiser une réunion. Il refuse. Depuis, c'est le management à la matraque ». Exemple, après une altercation entre un ouvrier, élu au CHSCT et son supérieur, cet élu se retrouvera mis à pied de manière conservatoire pour trois mois. Sans salaire ! Une pratique dénoncée par la justice prud'homale qui évoque « un trouble manifestement illicite ». En cas de mise à pied conservatoire, le comité d'entreprise doit être saisi dans les 10 jours, ce qui n'a pas été bien sûr le cas, rappelle l'avocat des salariés, Alexandre Barège pour qui il est « inacceptable » que l'on s'attaque ainsi à « un salarié élu pour défendre d'autres salariés ».B.C

Tag(s) : #Droits et Libertés
http://www.udcgtnord.fr/
La CGT à la rencontre des saisonniers

Publié le 12/07/2014 à 03:48, Mis à jour le 12/07/2014 à 09:12

Lourdes (65) - Travail

Trois caravanes des saisonniers de la CGT sillonnent les côtes de la France. L'une d'entre elles a fait étape «dans les terres», à Lourdes, pour la première fois, mercredi. «Il y a trois buts : faire connaître aux saisonniers leurs droits en leur remettant un guide juridique, interpeller les vacanciers sur les conditions de travail des saisonniers et donner le contact de la CGT des Hautes-Pyrénées», présente Sabine Génisson, pilote du collectif CGT saisonniers. Place Marcadal, un stand renseignait les saisonniers qui s'y présentaient. Accompagnés d'un échassier de la Compagnie Les Bouchères, les syndicalistes ont déambulé dans les commerces de la cité mariale, allant à la rencontre des saisonniers. «Il y a des problèmes de contrats non déclarés (14 % au niveau national), d'heures supplémentaires non payées (un quart des saisonniers français) qui concourent à des conditions de travail déplorable», fait remarquer Martine Bascaules, de l'union départementale CGT. «Le logement est également un problème, avec seuls 8 % des saisonniers logés par leur employeur.» Sur le terrain, les militants et conseillers de la CGT ont pu rencontrer des travailleurs étrangers, leur expliquant leurs droits. «La physionomie de l'emploi a changé, avec des retraités, des salariés seniors licenciés, les chômeurs de longue durée. Tous les publics sont mis en concurrence sur le contrat précaire par excellence», déplore Sabine Génisson. Cette première étape d'information sera relayée en septembre pour construire un ensemble de revendications pour les saisonniers qui seront par la suite portées au ministère.

Publié dans Lutte des classes

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