COMPLICITES ET ENTENTE CORDIALE DU SYNDICALISME DE COLLABORATION AVEC LE PATRONAT

Publié le par Tourtaux

{{{Le patronat, les syndicats et la compétitivité}}}

 

e patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont rendu public, mercredi 8 juin, un document inédit d'une cinquantaine de pages, dans lequel ils établissent un diagnostic commun sur la compétitivité.

 

Intitulé {"Approche de la compétitivité française"}, ce texte est le fruit d'un travail collectif de dix-huit mois effectué dans le cadre d'une délibération sur la politique économique et industrielle, à laquelle a participé Force Ouvrière, non signataire du texte final.

 

Pour la première fois dans l'histoire économique et sociale française, les représentants des salariés et des chefs d'entreprise ont, disent-ils, réussi à {"dépasser les approches idéologiques" }pour se mettre d'accord ensemble sur {"l'importance de la compétitivité", }sur "<EM>la nécessité d'une compétitivité durable visant un mode de développement équilibré sur trois piliers, économique, social et environnemental"} ainsi que sur {"la définition de la compétitivité comme compétitivité globale, c'est-à-dire compétitivité des entreprises mais aussi de leur écosystème".}

 

De leur déclaration commune, on retiendra ce passage essentiel : {"Pour que nos performances économiques progressent, il faut donc améliorer à la fois ce que les économistes appellent la compétitivité coût (coût des matières premières et de l'énergie, travail...) et la compétitivité hors coût : qualité de nos produits et services, formation, organisation du travail et management, recherche et innovation, environnement fiscal et social, tissu productif...". }

 

 

Forts de ce constat, les partenaires sociaux se sont accordés sur six priorités suffisamment générales pour être consensuelles : {avoir innover", "valoriser notre capital humain", "tirer le meilleur parti de notre situation dans une Europe ouverte", "dégager tous les moyens nécessaires au financement de la croissance", dynamiser et densifier le tissu d'entreprises en France", "repenser l'assiette du financement de la protection sociale".}

 

On imagine sans peine les heures de travail qui ont été nécessaires pour conduire une partie du patronat à reconnaitre l'importance de l'innovation sociale dans la vie des entreprises ou pour amener les syndicats à admettre que {{ {"le taux de prélèvements sur le travail peut rester un frein au développement de l'emploi et à l'amélioration de la compétitivité des entreprises, malgré les dispositifs d'allègement mis en oeuvre depuis près de 20 ans". } }}

 

http://social.blog.lemonde.fr/2011/06/08/le-patronat-les-syndicats-et-la-competitivite/

 

Source : Patrice BARDET

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Tu sais Xuan, bellaciao n'aime pas grand monde. Tu n'es pas le premier à me faire part d'un rejet d'un article publié sur mon blog par ces drôles de paroissiens<br /> <br /> <br />
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X
<br /> Merci Patrice, j'avais commenté ton article sur Bellaciao, mais ils ne doivent pas m'aimer et ils ont retiré mon commentaire pourtant fort anodin,<br /> tout comme ils ont retiré mon article "l'impossible candidature communiste" où tu avais pertinemment ajouté les 21 conditions.<br /> <br /> Visiblement Bellaciao aime le débat jusqu'à un certain point, et le communisme jusqu'à un certain point aussi.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Merci Patrice pour toutes ces précisions qui sont loin d'être des détails.<br /> Tous les Kollabos du syndicalisme de salons sont les alliés de la contre révolution. Ce sont les pires ennemis que la classe ouvrière puisse avoir.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> il serait plus clair que ces "syndicats" de salariés et patronaux fusionnent<br /> <br /> Ils partagent les mêmes visions du capitalisme, à quelques nuances près<br /> <br /> Il faut souligner que les cotisations des salariés ne représentent pas grand chose dans le financement des centrales syndicales<br /> <br /> L'affaire de l'UIMM, totalement étouffée, avait révélé quelques arrosages discrets, mais conséquents.<br /> <br /> <br /> La CGC vient de faire quelques révélation fracassantes<br /> <br /> ___________________<br /> <br /> inancement des syndicats : la CGC jette un pavé dans la mare<br /> <br /> Bernard Van Craeynest, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), a jeté un pavé dans la mare, jeudi 9 juin, en accusant l'ancien<br /> conseiller social de Jean-Pierre Raffarin devenu directeur général adjoint du groupe Safran (ex-Snecma), Dominique-Jean Chertier, de lui avoir coupé les vivres en 2004.<br /> <br /> "Je ne veux pas que tu occupes un emploi fictif", lui aurait dit en substance M. Chertier à une époque où M. Van Craeynest, comptabilisé dans les effectifs de la Snecma et payé par cette<br /> entreprise, était en fait occupé à plein temps par son activité de dirigeant confédéral.<br /> <br /> Privé de salaire, M. Van Craeynest est entré au Conseil économique et social en septembre 2004, ce qui lui a permis de continuer à être payé.<br /> <br /> (...)<br /> <br /> <br /> La CFE-CFC a révélé jeudi que ses ressources annuelles s'étaient élevées à 17,223 millions d'euros en 2010. 5,5 millions (32%) viennent des cotisations; le reste, soit 68%, provient pour<br /> l'essentiel de subventions du ministère du travail ou résulte de l'implication de l'organisation syndicale dans diverses institutions paritaires<br /> <br /> <br /> _________________<br /> <br /> <br /> Conseiller à ne pas faire grand chose est l'un des fromages de la république : c'est mieux que l'assurance chômage !<br /> <br /> Mais on comprend que Bernard Van Craeynest râle :<br /> <br /> - c'est beaucoup moins qu'un cadre sup' de la Snecma<br /> - chez nous, ils sont directeurs de la Sécu et "négocient" les salaires des employés (les directeurs ont une classification spécifique, très généreuse... et opaque)<br /> <br /> Vous avez dit assistanat ?<br /> <br /> Compte tenu de ces prélèvements obligatoires, l'indemnité des conseillers représente un montant net mensuel de :<br /> <br /> Pendant les cinq premières années de mandat : 2 883,95 €.<br /> Au-delà des cinq premières années de mandat : 3 179,73 €.<br /> <br /> <br />
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