" AFFAIRE CAHUZAC " : ON NE PEUT PAS MORALISER L'IMMORAL SYSTEME CAPITALISTE

Publié le par Tourtaux


« Affaire Cahuzac » : on ne peut pas moraliser un système immoral
 
 
11 avril 2013

L’affaire Cahuzac n’est ni la première ni la dernière des affaires qui éclaboussent les politiciens bourgeois. Elle est par contre révélatrice de la pourriture du système actuel : alors que l’on impose des mesures d’austérité, le chômage, le gel des salaires et toujours plus de pauvreté à des dizaines de millions de familles ouvrières, voilà un ministre du budget, officiellement chargé de lutter contre la fraude fiscale, qui planque des millions d’euros en Suisse pour frauder le fisc. Voilà aussi un ministre dit « socialiste », de gauche, qui fricote pour planquer son magot avec des militants de l’extrême-droite néo-fasciste proches de Marine Le Pen.


Aussi scandaleuse et révoltante que soit cette affaire, elle n’a rien d’étonnant dans une société basée sur la propriété privée, où la richesse des uns s’obtient grâce à la misère et à l’exploitation de la très grande majorité. Le gouvernement a annoncé que désormais les ministres vont devoir déclarer leur patrimoine. La belle affaire ! Cahuzac, et tous les bourgeois qui fraudent le fisc, doivent déjà déclarer leur patrimoine et leurs richesses au fisc… cela ne les a jamais empêché de frauder ! Et au-delà des fraudes, il y a tous les artifices et possibilités légales dont disposent les plus riches pour échapper à l’impôt.


Mélenchon se précipite pour appeler à manifester pour une 6ème République… Et pourtant, quelques soient les constitutions, des monarchies constitutionnelles comme l’Espagne aux Républiques, des régimes les plus dictatoriaux aux Etats les plus libéraux, les affaires sont aux mœurs du personnel politique de la bourgeoisie ce que la syphilis est au bas-clergé. Aucune nouvelle réglementation, aucune nouvelle constitution ne peut moraliser un système dont les bases mêmes sont immorales.


La possibilité pour la population et plus particulièrement les travailleuses et les travailleurs de tout contrôler, depuis la production des richesses jusqu’à leur répartition, depuis l’atelier jusqu’au sommet de l’Etat, de contrôler en permanence leurs élus, dont la rémunération ne devrait pas dépasser la rémunération moyenne d’un ouvrier qualifié, avec pouvoir de les révoquer, voilà quelques principes avancés par les communistes depuis la Commune de Paris. Mais de tels principes ne peuvent s’appliquer qu’en renversant le pouvoir actuel de la bourgeoisie, pas en cherchant à réformer un système, le capitalisme, profondément injuste, immoral et inhumain dans ses fondations mêmes !

Publié dans Lutte des classes

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