UNE VRAIE SOLIDARITE POUR LE PEUPLE GREC ?

Publié le par Tourtaux

A réfléchir pour une vrai solidarité avec le peuple grec - par Canaille le Rouge

vendredi 30 avril 2010, par Comité Valmy


Parmi tous ceux qui expriment leur solidarité avec le peuple grec, la crise violente qu’il subi à la vertu de mettre à nu le fond des positionnements de chacun.

Nous mesurons à la fois le périmètre des soutiens qui doit s’élargir et les limites et impasses des solutions que les uns et les autres préconisent.

Il ne s’agit pas ici de savoir si la grenouille doit être frite ou être mise à pocher lentement mais des solutions qui s’opposent à l’idée même de cuisson.

La pétition de soutien lancé par l’Huma entre dans le champ de la solidarité immédiate. Pourquoi pas ? Elle permet de compter les plus lucides ... sur la gravité. Aide-t-elle pour la solution ?

Il est des solutions qui conduisent à la cuisson au bain marie qui arriveront au même résultat et celles qui proposent de "changer l’Europe " en font parties.

L’article de P. Ivorra dans l’huma du 29 avril fait un constat clinique de la situation on ne peut plus clair sur le rôle des institutions financières, les choix politiques, dénonçant la cuisson préconisée et le fait que le PS s’active dans la cuisine de conserve avec la droite. Jeux des taux d’intérêts, nature différenciée des prêts, stigmatisation de la spéculation, C’est bien, on ne peut que partager.

La dénonciation des mesures antisociale que tous les partisans de l’UE veulent imposer à la Grèce est tout aussi positive.

Par contre, préconiser des "solutions intracommunautaires" dans le cadre d’une monnaie unique qui n’a de vertu que sa compétence pour extraire le jus à satisfaire les marchés financiers, c’est non !

La clarté se fait sur comment la valeur du couple de serrage de la vis est fixée par le logiciel des agences de notations, elles mêmes possédées par ceux qui recueillent le jus.

La solidarité autour de l’euro ne servant qu’à lubrifier la vis à presser les peuples.

Les économistes du PCF démontrent que sur cette question comme sur le financement de la protection sociale et la taxation des profits financier ils ne proposent pas d’alternative ils en restent à l’immédiat et avancent de fausses solutions qui gèrent la crise.

Le débat avance et clarifie de jour en jour que si dette il y a, elle n’est pas celles des pays et de leur peuple mais celles des politiques d’État contre leurs peuples au service de la rémunération du capital et de son accumulation.

Toutes les solutions préconisées y compris celle avancée par P. Ivorra s’inscrivent dans cette acceptation d’un remboursement de la dette par les Etats donc leur peuple et met à jour un mécanisme institutionnel depuis longtemps dénoncé part les adversaires du capitalisme : La droite au pouvoir et parfois la gauche servent le capital et la gauche est toujours appelée à jouer au pompiers et au SAMU quand il faut ramasser les morts, amputer, tourmenter le corps social mutilé qui scandent le parcours qui conduit des richesses produites aux coffres de Wall Streets ou Davos.

Mais quand il faut payer la facture sans jamais demander à ceux qui se sont gobergés (mots déjà d’actualité quand était écrite l’Internationale) de cracher ce qu’ils ont stocké et qui est cause de la crise, plus personne qui n’osent avancer dans cette voie.

Leur seul crédo : "plus et mieux d’Europe" et création monétaire par la BCE. Pour qualifier, on a le choix. Petit bras ? Piteux ?

C’est un peu comme si en avril-mai 40 face à l’agressivité fasciste, les communistes d’alors avaient défilé en criant plus et mieux de SDN.

La question de la confiscation des richesses ? Pas posée. La souveraineté des peuples sur leurs États et les institutions financières ? Pas évoquée.

Il faut le dire, le crier le clamer le coller sur les murs : la dette publique de chaque État de l’UE n’est pas une dette publique mais le bilan comptable des spoliations réalisées par le capital.

Qui le dit ? Qui devrait le dire ? Qui décide de ne pas le dire ? Est-ce moins urgent et important que 2012 ?

Comment et quand appeler réellement à combattre le Capital ?

Et pourtant dès lors que cette question se clarifie dans les têtes, elle permet de construire des issues certes plus que douloureuse pour les détenteurs de ce capital mais autrement plus efficaces et porteuses d’avenir pour les peuples. 2012 risquant alors de durablement de ne plus être dans le schéma.

Le logiciel "UE- supranationalité- monnaie unique-démembrement des États nation" est plein de virus qui entretiennent la logique de casse sociétale et menacent la civilisation par la barbarie sous-jacente de ses "vers " qui ne sont pas qu’informatiques.

Il faut formater le système pour mettre en œuvre un nouvel outil. C’est la traduction en langage industriel du 21ème siècle ce que disait les rédacteurs du manifeste :

"un spectre hante l’Europe : le communisme."

Nous sommes au moment dans l’histoire des hommes où le neuf qui frappe à la porte butte sur le rempart de l’ancien que défendent ceux qui ont tout à perdre du neuf. La peur de l’avenir et son alimentation est un des moyens des réactionnaires. Défendre tout ou partie des leviers qui mettent ces moyens en œuvre qualifie qu’ils en aient conscience ou non leurs promoteurs.

Et donc, " Parmi tous ceux qui expriment leur solidarité avec le peuple grec, la crise violente qu’il subi à la vertu de mettre à nu le fond des positionnements de chacun.", il est des modes de traitement des peuples qui conduisent à ce qu’au nom du sauvetage de la grenouille ceux qui se présentent comme maitre nageur sauveteurs entretiennent des feux sous la piscine pour réaliser le bain-marie.

Publié dans Europe

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T
<br /> Je n'ai rien à rajouter Cyril puisque je suis d'accord sur ce point mais, qui ne le serait pas?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> "Il faut le dire, le crier le clamer le coller sur les murs : la dette publique de chaque État de l’UE n’est pas une dette publique mais le bilan comptable des spoliations réalisées par le<br /> capital."<br /> <br /> <br />
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C
<br /> c'est tellement vrai ....<br /> <br /> <br />
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