Une quarantaine d'hospitaliers, inquiets, se sont rassemblés ce vendredi après-midi. Ainsi que «creusot-infos» l'avait annoncé, la CGT de l'Hôtel-Dieu avait appelé à la grève et à un rassemblement, ce vendredi après-midi, dans le hall d'entrée de l'établissement hospitalier. Un rassemblement traduisant autant l'inquiétude que les angoisses des hospitaliers quant à l'avenir de l'Hôpital du Creusot. L'occasion aussi de dire que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. «Notre objectif à nous ce sont les patients et on a l'impression que ce n'est plus la priorité de ceux qui décident de notre avenir» déclarait une infirmière. Une autre de souligner la dégradation des conditions de travail. «Les gens qui sont en vacances ou en maladie ne sont plus remplacés. Et nous infirmières en arrivont à ne plus nous concentrer sur nos missions premières, car il faut tout faire». Devant les manifestants, Lida Torres, déléguée CGT, a annoncé que le CE qui s'est tenu jeudi a été l'occasion d'annoncer que l'appel d'offres, pour la reprise de l'Hôtel-Dieu, a été ouvert, en précisant que le déficit serait compris dans le prix de reprise. Elle a aussi expliqué que l'ouverture d'une troisième période d'observation est possible. Ce qui, le cas échéant, pourrait repousser de 6 mois la décision finale quant à l'avenir de l'Hôtel-Dieu. Lundi 10 octobre, des rencontres sont prévues avec les Députés Didier Mathus et Jean-Paul Anciaux. Et le 12 octobre, la coalition santé sera reçue par la directrice de l'agence régionale de santé. Concernant le service des urgences, pour bien souligner son importance, Lida Torres a indiqué qu'à fin juillet il avait accueilli 15.180 personnes. Les Hospitaliers, qui ont regretté les absences de médecins ou de chirurgiens, ont prévu de manifester mardi 11 octobre, à l'occasion de la journée nationale de mobilisation inter professionnelle. Un rassemblement est prévu à 15 heures à l'Hôtel-Dieu, avant un défilé jusqu'à l'ALTO où une manifestation doit se tenir à 16 heures. «Il faut montrer que l'Hôpital va mal». Un infirmier estime que l'heure n'est plus à manifester comme avant. «Il faut interpeller, monter en régime. On nous a demandé plein de choses. Et aujourd'hui on est sous la menace. Il ne faut pas faire une promenade de santé, mais clamer notre inquiétude qui doit être celle de toute la population». Une infirmière, qui était jeudi à l'ALTO, a regretté que Jean-Claude Lagrange n'ait pas laissé le droit aux élus qui le souhaitaient de pouvoir s'exprimer. Après qu'une infirmière se soit élevée contre les accusations disant que les hospitaliers font fuir les patients, Lida Torres a estimé que le plan social est déjà en action, «tout simplement parce que l'on ne remplace plus les personnes qui partent. Et ça ce sont bien des emplois supprimés». Avant de se séparer, les hospitaliers ont installé deux banderoles sur les grilles. A.B. http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=31167&mode=&order=0 | |