JE SUIS TRES TRISTE POUR XAVIER ET TOUS SES CAMARADES DE MISERE VICTIMES DU CAPITALISME. SUICIDE D'UN EX-CONTI
Ligne Paris St Quentin: suicide d'un ex-Conti
L'homme de 45 ans s'est jeté sous un train juste devant son ancienne usine.
Le trafic SNCF a été totalement interrompu ce matin sur la ligne Paris/St Quentin: un ancien salarié de Continental, âgé de 45 ans, s'est jeté sous un train ce matin juste devant l'usine de Clairoix.
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Régis LEFEVRE | Publié le 16.01.2012, 12h11
Un ancien salarié de l’usine Continental de Clairoix (Oise) s’est suicidé ce matin vers 9 heures sur la voie ferrée Paris - Saint-Quentin, à hauteur de l’usine fermée depuis près de deux ans. On ne sait actuellement s’il y a un lien direct entre sa mort sous un train et sa qualité d’ancien ouvrier de l’usine de Clairoix, commune où il habitait toujours.
La circulation des trains a été stoppée et les voyageurs ont été transportés par des bus de chaque côté de la voie encore coupée en cette fin de matinée.
Le Parisien
Alors qu’ont lieu cet après-midi les obsèques de l’ex-salarié de Clairoix qui s’est suicidé lundi, les proches des anciens salariés de Conti disent leur inquiétude. Comme Audrey…
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Et, effectivement, la jeune femme, en nous recevant hier matin dans sa maison de Lassigny, dans le Nord-Compiégnois, explique son inquiétude. « Mon père a toujours été quelqu’un de solide, de fort, qui faisait face à toutes les situations. Quand Continental a fermé, au début, il a tenu le coup. Il y avait les assemblées générales chaque semaine, les manifs auxquelles je l’ai parfois accompagné. Il continuait à voir ses copains. Puis il a commencé à aller plus mal. Lui et sa compagne se sont séparés deux fois depuis la fermeture de l’usine : il est souvent seul. » Audrey, qui dissimule mal son émotion, poursuit : « Pendant les fêtes de fin d’année, mon père a craqué. Ça a été terrible. Il pleurait, il était dépressif. Je ne l’avais jamais vu comme cela. Jusque-là, je ne l’avais vu pleurer qu’à la mort de ses parents. Maintenant, il se fait soigner, il est sous antidépresseurs. »
La mort de Michel Letupe, Audrey ne l’a pas encore évoquée avec son père. Elle sait pourtant que cet après-midi il assistera aux obsèques, comme des dizaines d’autres ex-Conti. « Souvent, quand je vois mon père, j’essaie d’être forte, reprend la jeune femme. Et puis, quand on se quitte, je pleure. Son suicide? Non, je ne l’envisage pas. Il n’a pas le tempérament pour le faire. Mais ça me fait peur quand même, on ne sait jamais. »
Audrey vit dans l’angoisse, avec ses enfants, Alexis, 8 ans, et Prune, 2 ans et demi. Ils sont les deux seuls petits-enfants d’Hervé. La valeur refuge de ce grand-père meurtri par la perte de son emploi. Alexis se rend déjà bien compte de la situation : « Ce qui arrive à mon papy? C’est nul. Si ça continue, il ne va plus avoir de sous pour manger. Quand je le vois, je lui fais des câlins. Comme ça, il est heureux. »
Le Parisien
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