EXIGENCE DU RETRAIT DE LA REFORME DES RETRAITES : VOILA CE QUE J'ATTENDS DE LA CGT
J'attends de la CGT, mon syndicat, qu'elle exige le retrait du projet de réforme de nos retraites.
Ce n'est pas le 8 septembre que les directions syndicales doivent se réunir mais le jour même et ce sont les travailleurs qui, à la base, se détermineront et décideront en Assemblées Générales, là où ce sera possible, de la reconduction de la grève.
Ce n'est pas à la base d'appliquer des décisions prises par les gens d'en haut qui ont depuis longtemps oublié ce que travailler veut dire, c'est aux directions syndicales d'appliquer les décisions qu'auront décidé les travailleurs dans leurs AG.
Attendre le 8 septembre, c'est chercher à démobiliser les travailleurs et les gens qui souffrent de la politique assassine de Sarkozy.
Nous le savons bien, nous ne pouvons faire confiance à Chérèque, patron de la très jaune-orange CFDT qui s'apprête à poignarder les salariés massivement grévistes, dès le 7 septembre au soir.
Entre les 7 et 8 septembre, les directions syndicales auront été contactées par Sarkozy qui va proposer au trio Chérèque, Mailly et Thibault, pour ne citer que ces trois-là, une carotte sur laquelle il vont se précipiter.
En proposant de se revoir seulement le 8 septembre "pour analyser la situation et décider des suites unitaires à donner rapidement à la mobilisation", les dirigeants syndicaux démontrent qu'ils n'ont pas la volonté politique de lancer la reconduction du mouvement qu'elles ont déjà trahies avant que la grève du 7 septembre ne soit effective.
Sans aucun doute, la journée de mobilisation du 7 septembre va être très impressionnante mais, les hautes sphères syndicales qui redoutent tout autant que le MEDEF et Sarkozy l'unité des travailleurs à la base, vont tenter d'empêcher la construction du rapport de forces, nécessaire au développement des luttes.
Ces luttes épisodiques en "saute mouton", ne sont pas à la hauteur des enjeux que sont la défense de tous nos acquis sociaux, qui passent notamment par le retrait immédiat de la réforme des retraites.
Par ailleurs, la CGT nous annonce une "initiative" de la CES pour le 29 septembre. Il faudrait donc attendre trois semaines après une nouvelle mobilisation. C'est se moquer du peuple qui ne peut plus attendre l'arme au pied.
La classe ouvrière qui est souveraine est tout aussi capable que celle de MAI 68. Elle possède un atout majeur pour mettre à genoux les despotes au pouvoir.
Bloquer et paralyser tous les axes névralgiques du pays.
Jacques Tourtaux
Cheminot retraité CGT