DES ENTREPRISES FRANCAISES DEGOTENT LES PREMIERS CONTRATS DE RECONSTRUCTION AU MALI DONT LE PEUPLE SUBIT LE COLONIALISME FRANCAIS QUI PRETEND INTERVENIR AU NOM DE L'INTERVENTION "HUMANITAIRE".

Publié le par Tourtaux

total-mali.jpgCe sont des entreprises françaises qui dégotent les premiers contrats de reconstruction au Mali !



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



L'intervention « Serval » a été présentée sous l'angle d'une « intervention humanitaire » qui a pu bénéficier de l' « union sacrée » de toutes les forces parlementaires. Pour ceux qui y ont cru à gauche, les premiers contrats de reconstruction peuvent faire sauter les dernières illusions.



C'est le Quai d'Orsay qui a annoncé la nouvelle le 13 mars dernier. Une victoire pour le Ministère des Affaires étrangères qui s'est vanté d'avoir fait du lobbying auprès des Nations unies pour promouvoir des entreprises étrangères.



En effet, sur ces premiers contrats de « reconstruction », l'Etat malien n'avait pas son mot à dire. C'est la Mission des Nations unies pour le Mali (la MINUSMA) qui a proposé cinq contrats pour différents projets d'infrastructures dans le nord du pays.



Particularité de la procédure, l'ONU ne négocie qu'avec les Etats … charge à eux de répartir les contrats entre des prestataires privés, qui se partagent les plus-values.



Signe de la privatisation des services des affaires étrangères – déjà proposée par Pierre Moscovici au « sommet France-Afrique de Bercy » en décembre dernier – c'est France Expertise Internationale, une agence du ministère qui a négocié le contrat pour nos entreprises.



Le billet du Quai d'Orsay parlent de contrats de 34,7 millions d'euros. Un article des Echos (14 mars) précise les destinataires : Thalès et Razel-Bec. La première, grande entreprise privatisée de défense, la seconde, spécialisée dans le BTP en Afrique noire.



Selon les Echos, il s'agirait de contrats au Nord-Mali (Gao, Kidal, Tessalit) portant notamment sur « l'extension et la consolidation des pistes d'atterrissage de ces deux dernières villes ».



Il faut savoir que l'Etat français contribue à hauteur de 48 millions d'euros à la mission de l'ONU d'un budget total annuel de 260 millions de dollars.



Comme le précise désormais ouvertement le Quai d'Orsay, il s'agit désormais d'optimiser le « taux de retour » de cet investissement français. Un retour engrangé bien sûr non par l'Etat mais par les monopoles français. Dépenses publiques, profits privés.



L'Etat français a donc déjà rentabilisé les trois-quart de l'investissement initial. Mais ce n'est qu'un début. D'autres contrats plus juteux attendent, ceux de la logistique, l'approvisionnement en nourriture, l'alimentaire ou encore dans les carburants.



Après ces marchandages négociés par l’État français pour nos grands monopoles au Mali, qui peut encore oser parler d' « intervention humanitaire » ?



Pour approfondir :



Relire notre analyse du Sommet de Bercy sur la nouvelle politique impérialiste de la France en Afrique : Le MEDEF à l'assaut de l'Afrique : la nouvelle ruée vers l'Afrique de l'impérialisme français



Sur la situation sociale au Mali en ce début d'année 2014 : Après la « trêve sociale », l' « Union sacrée » de la guerre : les grèves touchent tous les secteurs au Mali

 


Samedi 5 avril 2014

Publié dans colonialisme

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