BELGIQUE : COMMUNIQUE DE PRESSE DU PTB : 40 000 MANIFESTANTS A LIEGE

Publié le par Tourtaux

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Communiqué de presse

7 décembre 2011

 

40 000 manifestants à Liège : la triple interpellation du PTB aux pouvoirs politiques

 

Le PTB se réjouit du succès de la manifestation syndicale de Liège : « Après les 80 000 de Bruxelles, les 40 000 manifestants de Liège ont rappelé avec détermination les priorités du monde du travail », estime Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB. « Aussi, comme parti d'opposition de gauche, nous adressons une triple interpellation aux pouvoirs politiques. » 

 

1. « D'abord, il est temps que l’exécutif wallon et le gouvernement fédéral agissent pour le maintien de la phase liquide de la sidérurgie liégeoise, affirme le porte-parole du parti de gauche. Il y a eu beaucoup de bla-bla du monde politique depuis l'annonce de la fermeture par Mittal, mais pas d'action. Pire, j’entends de plus en plus les partis politiques traditionnels parler de reconversion. Or, faut-il rappeler que les meilleurs emplois créés sont ceux que l'on ne perd pas ? La sidérurgie est un secteur qui structure l'économie de la région et qui est bénéficiaire (Mittal Upstream Belgium, filiale de Mittal liée au chaud liégeois, a fait un bénéfice de 35 millions d'euros en 2010). Son maintien est crucial. Depuis les années 60, on parle de reconversion. 98 000 emplois ont été perdus dans la région et seulement 60 000 créés : la reconversion est donc un leurre. » Dans ce cadre, le PTB soutient les revendications syndicales qui demandent la mise sous statut public du secteur sidérurgique. Raoul Hedebouw : « Quand il s’agit des banques, il faut 24 heures pour sauver le secteur. Quand il s’agit d’emplois industriels, personne n’est au balcon. Il faut faire preuve de volontarisme politique et faire passer une loi pour faire rembourser par Mittal toutes les aides et les cadeaux fiscaux (plus d'un milliard les trois dernières années) qu'il a reçu et qui n'ont pas servi à maintenir l'emploi. Cet argent permettra aux pouvoirs publics de moderniser une sidérurgie publique. »

 

2. « Ensuite, face à l'inquiétude par rapport aux menaces sur l'emploi exprimé à Liège aujourd'hui comme à Bruxelles vendredi, les pouvoirs politiques doivent réellement protéger l'emploi », estime encore Raoul Hedebouw. « Il est temps de mettre un terme à des mesures comme les intérêts notionnels qui font perdre des milliards à l'État et qui ne garantissent pas l'emploi. Rappelons que la filiale financière de Mittal en Belgique a fait un bénéfice net de 1,4 milliard d’euros pour ne payer que... 0 euro d'impôts au final. Pourtant, le nouveau gouvernement Di Rupo a décidé de maintenir ce mécanisme des intérêts notionnels avec des aménagements symboliques. “Un âne ne bute pas deux fois sur la même pierre”, dit le proverbe. Le gouvernement, si, visiblement... L'argent public doit servir à la création d'emplois publics (et non à les supprimer comme on s'apprête à le faire). En outre, il est temps qu'une loi InBev interdisant les licenciements collectifs dans les entreprises qui font des bénéfices soit adoptée.»

 

3. « Enfin, le PTB relaie l'inquiétude des manifestants de Liège et de Bruxelles concernant le plan Di Rupo-De Croo, en particulier en matière de prépensions et d'allocations de chômage. Dans un contexte de crise, le gouvernement veut faire travailler plus longtemps les anciens, alors qu'il va s'attaquer aux allocations d'attente et aux allocations de chômage des jeunes. Rien de bon pour lutter contre le chômage. Pire, avec les atteintes directes et indirectes (comme la taxe bancaire répercutée sur les clients) au pouvoir d'achat qui s'y ajoutent, ce plan d'austérité va aggraver la crise économique actuelle. Il est temps au contraire de se tourner vers les plus nantis, comme les millionnaires épargnés par le gouvernement papillon bleu », conclut Raoul Hedebouw.

 

Service de presse du PTB

 

www.ptb.be

Publié dans Lutte des classes

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